Les migrateurs : Aller-retour de voyageurs au long cours

Voici le retour du printemps et avec lui le retour d’oiseaux migrateurs nicheurs  et le départ des hivernants.

Plusieurs types de migrations

En effet,  il existe les migrateurs d’hiver et les migrateurs d’été. Ceux qui ont passé l’hiver en Afrique ou en Espagne et qui reviennent en France, et ceux qui ont passé l’hiver en France et qui remontent dans les pays du nord de l’Europe. Ce sont des grands migrateurs.

il existe aussi les migrations altitudinales comme le font le Tichodrome échelette et l’Accenteur alpin, espèces d’altitudes. Pour faire face aux manque de nourriture en saison hivernale, ces oiseaux  passent l’hiver en plaine sous un climat plus propice.

Mais aussi des migrateurs partiels comme le Pinson des arbres et le Rougegorge. C’est à dire que par exemple les populations d’Europe centrale sont partiellement sédentaires, alors que celles des régions méridionales le sont entièrement.

Exemple d’un migrateur d’été: Le Circaète Jean-le-Blanc

le Circaète jean-le-blanc (Circaetus gallicus) est un rapace qui  revient de migration D’Afrique du nord et d’Espagne à la  mi-mars. il vient seulement effectuer son cycle de reproduction. Quelques couples sont nicheurs en Dordogne depuis les années 2013 essentiellement dans  la forêt de la Double et du Landais. D’une longueur de 62 cm à 67 cm pour une envergure de 170 cm à 190 cm, il se nourrit principalement de serpent ainsi que de Lézards à deux raies.  Son nid est fait de petites branches et brindilles d’a peine 1m de diamètre qui se situe entre 6 et 7 mètres de hauteur dans un pin sur une branche dégagée. Le couple est fidèle avec des parades très discrètes. Son territoire est de 30 à 60 km². Les jeunes prennent leur envol 2 mois et demi après éclosion . Ils repartent en migration mi-septembre.

Exemple d’un migrateur d’hiver: La Grue cendrée

La Grue cendrée (Grus grus) est l’un des plus grands oiseaux d’Europe. Une envergure de plus de 2 m pour un poids de 4 à 6 kg. Son nom de « cendrée » lui vient de sa couleur à dominante grise, couleur cendre, relativement uniforme. Le couple, uni pour la vie, niche de façon solitaire sur de vastes étendues de marais ou forêts marécageuses. Le nid est une grande plateforme faite d’herbes sèches, sur le sol. La femelle dépose un ou deux œufs. L’incubation dure environ 4 semaines, assurée par les deux parents. Les jeunes effectuent leurs premiers vols à l’âge de 2 mois, mais ils restent avec les parents jusqu’à la fin de l’hiver.

Les grues se reproduisent dans le Nord de l’Europe, en Scandinavie en particulier. A l’automne les Grues cendrées se rassemblent et entament un long voyage qui les conduira vers le sud, jusqu’en Espagne. Certaines d’entre elles resteront dans les Landes de Gascogne où elles passeront l’hiver si la nourriture est suffisante. Elles profitent de la maïsiculture et des 2 grandes zones humides à Captieux et dans la Réserve Naturelle D’Arjuzanx. Vitesse de vol : 40 à 80 km/h en moyenne. Si les vents sont porteurs et puissants, la grue se déplace à plus de 100 km/h. La grue peut donc traverser la France en une journée !

Leurs passages marquent-ils les saisons ?

Les passages migratoires ne sont pas toujours « en phase » avec la météorologie du moment. Leur passage  au printemps ne signifie pas automatiquement un changement radical des températures dans les jours qui suivent. Cette migration correspond surtout à un besoin physiologique de reproduction, un besoin en alimentation en adéquation avec d’autres facteurs encore non maitrisés (allongement de la durée du jour…), mais en général cette migration signale une tendance climatique fiable à court terme.

Des migrateurs déjà arrivés:

 

Des migrateurs bientôt de retour:

Profitez de la belle saison pour les observer et les écouter chanter! La nature est fantastique!


Nathalie Verger, Didier Verger, Sylvain Wagner