Journée mondiale de la biodiversité : Nous avons réagi

Nous avons répondu à cette invitation reçu par un de nos membres:

Notre association Nature en Périgord est déçue par l’organisation de votre « Journée Mondiale pour la Biodiversité »! 

Nous sommes déconcertés de constater la perception que vous en avez et celle que vous diffusez en faisant appel aux services de la Fédération de chasse de Dordogne pour animer le concept.  Les associations et organismes « Nature » vraiment concernés auraient été sans conteste plus crédibles d’autant que nous le faisons par passion, conviction et dans le contexte réel  plutôt que dans celui de la publicité et de l’arrogance.

Votre choix ne fait pas bonne presse, surtout à l’heure actuelle où la majorité se réveille et s’insurge contre les pratiques et méthodes de ces férus de la gâchette, et nous avons du mal à croire que vous ayez pensé un seul instant bien faire, apparemment vous manquez d’informations ou comptez-vous parmi vos membres des représentants alors bien placés.  Loin d’être extrémistes ce qui enlève inévitablement la cohérence de nos convictions, il n’en va pas de même pour les protagonistes que vous avez choisi. 

Quel contre sens donc cette démarche plus que maladroite!

Tous les membres de Nature en Périgord


En réponse : Nous avons pris bonne note de vos critiques concernant à notre partenariat avec la Fédération départementale des chasseurs de la Dordogne.

Comme indiqué sur l’invitation, il s’agissait de la présentation d’une zone humide la vallée de la petite Beune et des mesures de préservation et de gestion mises en place dans le cadre de la directive habitat Nature 2000. Cette rencontre, organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la Biodiversité, a permis notamment d’évoquer la Fondation nationale pour la protection des habitats de la faune sauvage et ses actions sur tout le territoire français.

Catherine Cretin, conservatrice du patrimoine au Musée national de Préhistoire, a donné un éclairage sur la présence ancienne de l’Homme sur ce territoire et surtout sur la faune locale qui fera l’objet de notre prochaine exposition temporaire « Animaux rares, gibiers inattendus. Reflets de la biodiversité » (29 juin – 11 novembre 2019).

Le but de cette exposition est avant tout de présenter l’image de la biodiversité durant la Préhistoire Paléolithique à une époque où l’impact humain sur la nature était quasiment insignifiant. Il nous est paru intéressant de proposer quelques termes de comparaison avec la situation actuelle, à un moment où la présence et les activités humaines ont de très lourdes conséquences sur l’environnement et vraisemblablement sur l’avenir de la planète.

Plusieurs institutions officiellement en charge de la gestion de l’environnement et de la biodiversité ont été sollicitées, dont trois ont donné une réponse positive : la Fédération départementale des chasseurs de la Dordogne, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fédération de la Dordogne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.

L’exposition et son catalogue n’ont aucun objectif politicien. Nous ne souhaitons pas non plus nous encombrer des poncifs colportés sur les uns et les autres. Le visiteur appréciera lui-même le bien fondé de cette collaboration que nous avons souhaité très ouverte et sans préjugé, de même qu’il appréciera la qualité des différentes actions menées avec nos partenaires qui ont en commun le souci d’un avenir harmonieux.

 

En résumé

2 Fédérations aux puissants lobby et 1 asso nationale touchant des subventions de l’État… à vous de conclure où est le souci d’un avenir harmonieux.